Qu’on
se fasse des petites anicroches entre partis opposés, passe encore… Le
caractère bipolaire de notre système politique a bien formaté les esprits !
Mais à l’intérieur du même parti…
A titre personnel, j’ai
récemment pris position pour Alain Juppé dans le
cadre de la primaire à droite et au centre en vue de l’élection présidentielle de 2017, comme un
certain nombre de parlementaires et d’élus de terrain dont je fais partie. J’ai reçu plusieurs messages d’encouragement et de soutien, mais également un message plutôt agressif de la part d’un militant (récent) de l’UMP. Ce dernier m'a écrit « qu’au niveau des programmes politiques, le seul programme à
l’UMP qui soit complet, cohérent et écrit, est celui de Guillaume Peltier et de
Geoffroy Didier qui, eux, soutiennent Nicolas Sarkozy… ». Message
malheureusement accompagné de propos désagréables, pour ne pas dire insultants, à l’encontre d’Alain Juppé (qui n’aurait pas
de programme ni d’idée), et aussi à mon endroit pour avoir publiquement affiché ce
soutien !
Il m’a
semblé nécessaire de répondre à ce militant, car je pressens qu’il constitue un
élément de clivage bien trop fort au sein de la droite.
« Cher Monsieur,
N'avons-nous pas le droit de soutenir, en vue de la primaire de 2017, un autre prétendant que
Nicolas Sarkozy (dont je reconnais des qualités indéniables comme le sens de
l’engagement et le dynamisme, et contre lequel, moi, je ne porte aucune
critique) ?
Sommes-nous des ennemis alors que nous sommes dans le même camp
? Pensez-vous qu'il ne serait pas mieux de parler positif (en affirmant vos
convictions pour la droite forte et pour N. Sarkozy) mais sans tacler d'autres
courants ou d'autres personnalités à l'intérieur de notre propre parti ?
Ne pensez-vous pas qu'ainsi vous faites le jeu de la gauche, et
surtout du Front National ?
De mon côté, je ne saurais penser seul que je détiens la vérité.
Et j'apprécie aussi les personnes qui soutiennent les idées de la
droite forte, car nous formons un bloc, ensemble, contre la gauche au pouvoir
(je le rappelle au passage). C'est à partir de nos différences, et bien sûr du partage
de nos valeurs communes, que se renforcera notre parti, l'UMP. »
Ce message, je pourrais tout autant l'adresser à ceux qui ont cru bon de siffler Alain Juppé à Bordeaux.
J’estime pour ma part que l’unité au sein d’un grand parti politique comme le nôtre, et
la solidarité entre les individualités qui le composent, est indispensable avant même d'envisager le retour au pouvoir et le redressement de notre pays.
Après tout, c’est bien l’enjeu de primaires ouvertes que la
droite va découvrir : chaque candidat devra montrer sa personnalité et défendre son
programme, sans jamais oublier que les autres candidats ne sont pas des
ennemis. De toute manière, l’esprit-même des primaires veut qu'ensuite tous les militants se réunissent derrière le candidat choisi. Cela ne sert donc à
rien d’insulter l’avenir…
Nicolas Sarkozy l'a très bien compris lui-même. Depuis qu'il préside à nouveau l'UMP, il cherche à maintenir les équilibres, pour que l'unité redevienne notre maitre mot à l'UMP. L'union devient même une ligne politique à part entière !