Durant son premier
mandat de Députée entre 2007 et 2012, Catherine Quéré répétait qu’il lui était
difficile d’obtenir des résultats tangibles compte tenu du fait qu’elle n’appartenait
pas à la majorité gouvernementale. En juin 2012, Catherine Quéré en a même fait
un argument de campagne, invoquant la nécessité de donner une majorité claire au
Président de la République et en soulignant l’utilité d’avoir un député de la
majorité pour encore mieux valoriser notre circonscription. Un an et demi après
sa réélection, on peut donc envisager un premier bilan, car elle dispose cette
fois-ci de toutes les cartes pour mener une action efficace. Comme à son
habitude, Madame Quéré va certainement évoquer mon agressivité pour éviter de se
justifier sur le fond ; aussi je voudrais soulever les questions suivantes,
sans aucune outrance mais de la façon la plus factuelle possible, dans le seul
objectif de faire vivre le débat démocratique.
Tout d’abord au niveau local, on peut s’interroger sur :
- son efficacité politique pour contrer la délocalisation du Crédit Agricole à La Rochelle, alors qu’elle en avait appelé à l’intervention de certains Ministres du Gouvernement Ayrault (mais force est de constater qu’il ne s’est rien passé),
- le devenir de la base aérienne de Paban, où 40 emplois
ont déjà été supprimés,
- la remise en cause du projet de prison à Fontenet, dont
les premiers coups de pioche ne seront certainement pas donnés durant cette
mandature, surtout tant que Madame Taubira sera Garde des Sceaux,
- la circulation du TGV à Saint-Jean d’Angély, qui
passera en fait par Cognac, et ceci contre l’avis publiquement annoncé de
Madame Quéré,
- les pertes d’emploi et les liquidations d’entreprise,
que ce soit à Saintes ou Saint-Jean d’Angély, sans pouvoir y faire la moindre
chose.
Ensuite, au niveau
national :
Au niveau
national, au lendemain de l’élection de François Hollande, Catherine Quéré
s’est présentée comme le garant d’une de ses promesses de campagne : la
baisse, voire la suppression, de la taxe (TCSA) sur les contrats santé appelés
« responsables » qui avait été doublée lors du précédent quinquennat.
La hausse de cette taxe avait en effet été répercutée sur les cotisations des
assurés. Mais, en réalité, l’actuel gouvernement n’est pas prêt à revenir là-dessus.
Au contraire, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale
pour 2014, un amendement a été adopté, afin d’augmenter cette même taxe sur les
contrats de complémentaire santé non responsables, passant le taux de 9 % à 14
%. C’est donc bien l’effet inverse qui a été obtenu… De plus, les Députés sont
appelés à voter la suppression de l'exonération fiscale de la cotisation employeur
aux contrats collectifs de complémentaire santé. Pour faire simple, cette
disposition va augmenter l'impôt sur le revenu des salariés bénéficiant d'un
contrat santé dans leur entreprise.
En réalité, Catherine
Quéré n’a aucun scrupule pour voter les augmentations d’impôts, de prélèvement
et de charges qui pénalisent les classes moyennes et tous les français. Nous
entendons certains Députés de la majorité socialiste avoir le courage de
dénoncer certaines mesures jugées injustes. Mais Madame Quéré reste « droit
dans ses bottes » et apporte un soutien sans faille au Président de la
République comme elle l’écrit elle-même sur son site Internet à l’occasion de
sa dernière intervention télévisée. A l’entendre, tout est parfait !
Enfin, au niveau de
l’éthique politique :
L’implication de
Catherine Quéré dans le débat politique local à Saintes a fait couler beaucoup
d’encre et de salive ces dernières semaines. En effet, afin de peser dans le
débat des primaires socialistes et de faire élire son assistant parlementaire à
la Mairie, elle s’est inscrite avec ses amis sur les listes électorales à
Saintes. Cela mérite d’être souligné, de façon factuelle, surtout quand son
mari est déjà Conseiller général de Saintes et également son collaborateur
parlementaire. C’est une drôle de manière de concevoir l’action politique. Je
tiens tout de suite à préciser que Madame Quéré n’est pas la seule à pratiquer de
la sorte, mais n’est-il pas temps de moderniser les pratiques politiques ?
En tout cas, il semble que c’est ce qu’exigent les citoyens dans cette période
de crise économique, mais aussi politique et morale.