31/12/2012

Bonne année 2013

S'il est difficile d'espérer un renouveau économique pour la France en 2013, mes premières pensées vont à ceux qui sont en difficulté, qui sont menacés dans leur emploi, et à ceux qui souffrent.

En ces périodes de fin d'année, seul un message d'espoir et d'entraide doit être délivré. Laissons la politique de côté. Souhaitons-nous simplement de mieux vivre, tous ensemble, l'année prochaine.

Je m'adresse plus particulièrement à tous les Saintais. Même loin de Paris, même loin des grandes régions industrielles, nous ne sommes pas à l'abri de fermetures de site. Le Crédit Agricole nous en donne la triste démonstration. Espérons qu'en 2013 le bon sens redevienne l'apanage de cet établissement bancaire et que les dirigeants reviennent en arrière sur ce projet de délocalisation à La Rochelle.

Défendons nos valeurs, nos idées, quelles qu'elles soient, mais ayons toujours l'intérêt général comme seul horizon.

Bonne année 2013, qu'elle vous apporte santé et bonheur, à vous et à vos proches.

Frédéric Neveu

19/12/2012

Mariage pour tous : la vraie question de la filiation

La remise en cause du mariage, mais surtout de la filiation, est une véritable question de société sur laquelle nous ne pouvons faire l'économie d'une réflexion dépassionnée. Elle mérite que chacun s'interroge profondément, bien au-delà des positions caricaturales présentées dans les médias, opposant deux catégories de personnes. Il n'y a pas d'un côté ceux, favorables au mariage homosexuel et à l'adoption qui seraient porteurs d'une vision de la société novatrice et tolérante, et de l'autre, ceux qui sont taxés d'intégrisme, de conservatisme, voire d'homophobie en raison de leur attachement au modèle historique de la famille. Cette stigmatisation est réductrice et malveillante.

Ceux qui disent que le projet de loi de "mariage pour tous" ne fait qu'accorder des droits nouveaux au nom de l'égalité nous trompent. ce texte bouleverse en profondeur notre société. Faut-il rappeler que le mariage civil est un acte juridique visant à établir un cadre institutionnel pour un couple constitué par un homme et une femme qui décident de fonder une famille ? Le mariage n'est donc pas un simple certificat de reconnaissance d'un sentiment amoureux. En fait, ce qui pousse aujourd'hui les couples homosexuels, ou tout au moins une minorité, à revendiquer un "droit au mariage", c'est qu'en y accédant, ils obtiendraient de facto des droits en matière d'homoparentalité.

Ainsi la question du mariage n'est finalement qu'un leurre qui fait diversion. La question principale est celle de la filiation : l'adoption, le recours aux techniques de l'assistance médicale à la procréation ou encore des mères porteuses. La reconnaissance juridique de l'homoparentalité entraînerait bien logiquement l'abandon de la notion de père et de mère dans le code civil au profit du terme de parents indifférenciés... Ainsi seraient remis en cause les repères naturels de l'enfant fondateurs de son identité et de sa lisibilité de sa filiation.

Nous persistons à penser qu'un enfant se construit avec un père et une mère. Certains vous citeront des exemples de couples homosexuels formidables ou de couples hétérosexuels qui ne le seraient pas. Mais nous ne pouvons légiférer à partir de l'expérience même réussie de cas particuliers. Il nous faut réfléchir aux situations permettant le meilleur développement d'un enfant. Or l'absence d'un père ou d'une mère sera toujours vécue comme un manque profond dans la construction d'un enfant.

Que le mariage homosexuel et l'homoparentalité aient été inscrits dans le programme de François Hollande ne justifie pas leur exament dans la précipitation, sans information ni consultation des Français alors qu'il s'agit d'un enjeu majeur de société. Désormais le gouvernement n'a qu'un objectif, celui d'éviter le débat. Comment se fait-il que le Président de la République et son Premier Ministre toujours si prompts à lancer des concertations et des commissions de réflexion, ne prennent pas la précaution de le faire sur un sujet concernant les droits de l'enfant et les fondements de la famille dans notre société ?

Pour toutes ces raisons, je rejoins la position de l'Entente parlementaire qui regroupe près de 200 députés et sénateurs qui ont cosigné une tribune parue dans Libération. Tout comme eux, je demande un débat public et un référendum autour du futur projet de loi.

17/12/2012

Ouvrez les yeux !

Les dernières prévisions de croissance confirment que la France est au bord de la récession et ne laissent, selon les économistes, qu'un esporit ténu au gouvernement de tenir sa promesse d'inverser la courbe du chômage.

"Les politiques budgétaires en France sont surdimensionnées et vont casser à la fois le moteur intérieur et le moteur extérieur de l'économie française", estime l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

La production industrielle a d'ailleurs une nouvelle fois baissé en octobre par rapport au mois précédent, de 0,7 %, après une chute de 2,7% en septembre, a annoncé l'INSEE.

"La fin de l'année devrait ne pas être jolie et pour 2013 il y a de fortes raisons d'être plus pessimiste encore du fait d'une loi de finance parmi les plus restrictives de l'histoire de France", selon un analyste expert de Natixis.

En hausse depuis mi-2011, la courbe du chômage dépasse désormais la barre symbolique des 10% d'actifs et accuse un taux record chez les jeunes au troisième trimestre.

Toujours selon l'OFCE, "l'engagement de François Hollande d'inverser la courbe du chômage d'ici la fin de 2013 sera très difficile à atteindre". La croissance nécessaire pour stabiliser le chômage serait de 1,7% - 1,8%, alors que le gouvernement table l'an prochain sur une prévision de croissance de 0,8%.

Cette promesse de François Hollande dont tout le monde doute aujourd'hui, et ce malgré des hausses d'impôt sans précédent, laisse perplexe tous les économistes. Face à cette déconvenue, on en jette pour les foules... On fait du populisme. Bravo la gauche.

Voulons-nous d'une société où les seuls emplois créés seraient sous forme de contrats aidés ? Voulons-nous d'une société où le seul défouloir face à la misère qui déploie ses ailes perfides serait la haine envers les sociétés du CAC 40 ? Voulons-nous d'une société qui refuse de voir ses difficultés en face et qui préfère jeter les riches en pâture ? Voulons-nous enfin de cette société qui choisit d'agiter le chiffon rouge et de faire campagne pour l'adoption par les couples homosexuels afin de mieux masquer la crise qui nous frappe et surtout le manque de solution efficace apportée ?

Non, la seule solution n'est pas de taper sur les riches, ni même les classes moyennes et les petits propriétaires... A Saintes, j'entends ce discours haineux envers ceux qui ont gagné un peu d'argent avec leur travail de la part de cette équipe socialo-communiste depuis maintenant 5 ans au Conseil municipal. La taxe foncière portée à un sommet quasi-national, des investissements consacrés toujours aux mêmes personnes et aux mêmes quartiers, et bien sûr tout cela masqué par de belles déclarations sur la priorité de l'école, etc.

Le gymnase de la route de Rochefort est en ruine, les élèves qui y pratiquent le sport glissent à l'intérieur quand il pleut, et pendant ce temps-là la ville investit plusieurs millions pour les maisonnettes des gens du voyage en construisant une salle municipale dédiée. Ouvrez les yeux et bougeons-nous si nous voulons un autre destin que la Grèce et l'Espagne... Car nous sommes responsables de ceux que nous laisseront à nos enfants, non ?

06/12/2012

Consommation du cannabis : un fléau bien français

L'Observatoire européen des drogues et de la toxicomanie (OEDT) vient cette semaine de publier une enquête, menée dans 36 pays, montrant que la consommation de cannabis a très largement augmenté chez les jeunes en France (+60% entre 2007 et 2011). La France arrive en première position en ce qui concerne le cannabis, deuxième au niveau des drogues en général. Près de deux élèves français sur cinq (39%) déclarent avoir déjà testé le cannabis. Ils sont même 24%, âgés entre 15 et 16 ans, à le faire régulièrement. La France est le seul pays à se classer dans la catégorie haute dans le cadre de cette étude.
Bref, nous sommes les champions d'Europe de la consommation de cannabis, un bien triste trophée... Car ne nous trompons pas, les ravages sur le cerveau de cette drogue, fut-elle "douce", sont clairement avérés par les scientifiques et les médecins.

Les "beaux esprits", pour expliquer cette spécificité bien française, mettent en avant la politique excessive de répression menée ces cinq dernières années, de condamnation de la consommation. La menace de la punition du consommateur n'aurait pas d'effet, au contraire disent-ils : elle inciterait les jeunes à la braver...

Mais, comment voulez-vous qu'un message responsable expliquant les dangers de la consommation de cannabis passent auprès des jeunes, quand certains élus du parti socialiste, les Verts, et une bonne partie des journalistes, discourent à longueur de journée sur leur envie de dépénalisation ? N'est-ce pas clairement un contre-message insinuant qu'il n'est donc pas dangeureux pour la santé de fumer du cannabis puisque certains hauts responsables politiques (y compris le ministre de l'Education...) envisagent même ouvertement d'en légaliser la consommation...

A Saintes, toujours au même endroit, les dealeurs sortent le soir et font leurs petites affaires... Je me suis fait proposer du cannabis, à la sortie d'un Conseil municipal (un comble...), en traversant la passerelle pour aller récupérer mon véhicule stationné près du jardin public... Dans notre petite ville de province, le trafic de stupéfiants existe aux yeux de tous aux alentours du jardin public, et on laisse faire, on ferme les yeux. Les jeunes s'en rendent bien compte. Puisqu'on laisse faire, c'est donc bien que les effets sur la santé sont mineurs...

Voyons, ce n'est pas si grave que cela, me répondrait certainement notre municipalité saintaise...