06/12/2012

Consommation du cannabis : un fléau bien français

L'Observatoire européen des drogues et de la toxicomanie (OEDT) vient cette semaine de publier une enquête, menée dans 36 pays, montrant que la consommation de cannabis a très largement augmenté chez les jeunes en France (+60% entre 2007 et 2011). La France arrive en première position en ce qui concerne le cannabis, deuxième au niveau des drogues en général. Près de deux élèves français sur cinq (39%) déclarent avoir déjà testé le cannabis. Ils sont même 24%, âgés entre 15 et 16 ans, à le faire régulièrement. La France est le seul pays à se classer dans la catégorie haute dans le cadre de cette étude.
Bref, nous sommes les champions d'Europe de la consommation de cannabis, un bien triste trophée... Car ne nous trompons pas, les ravages sur le cerveau de cette drogue, fut-elle "douce", sont clairement avérés par les scientifiques et les médecins.

Les "beaux esprits", pour expliquer cette spécificité bien française, mettent en avant la politique excessive de répression menée ces cinq dernières années, de condamnation de la consommation. La menace de la punition du consommateur n'aurait pas d'effet, au contraire disent-ils : elle inciterait les jeunes à la braver...

Mais, comment voulez-vous qu'un message responsable expliquant les dangers de la consommation de cannabis passent auprès des jeunes, quand certains élus du parti socialiste, les Verts, et une bonne partie des journalistes, discourent à longueur de journée sur leur envie de dépénalisation ? N'est-ce pas clairement un contre-message insinuant qu'il n'est donc pas dangeureux pour la santé de fumer du cannabis puisque certains hauts responsables politiques (y compris le ministre de l'Education...) envisagent même ouvertement d'en légaliser la consommation...

A Saintes, toujours au même endroit, les dealeurs sortent le soir et font leurs petites affaires... Je me suis fait proposer du cannabis, à la sortie d'un Conseil municipal (un comble...), en traversant la passerelle pour aller récupérer mon véhicule stationné près du jardin public... Dans notre petite ville de province, le trafic de stupéfiants existe aux yeux de tous aux alentours du jardin public, et on laisse faire, on ferme les yeux. Les jeunes s'en rendent bien compte. Puisqu'on laisse faire, c'est donc bien que les effets sur la santé sont mineurs...

Voyons, ce n'est pas si grave que cela, me répondrait certainement notre municipalité saintaise...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire