31/12/2015

Du positif pour 2016 !

L’année 2016, il faut l’espérer, marquera (enfin) une relative stabilisation du chômage. Il s’agit de la priorité première des Français, et toutes les forces doivent être mobilisées pour maintenir voire développer l’activité économique, au-delà des clivages. Des entreprises souffrent, derrière ce sont les familles. Je formule donc le vœu d’un retour progressif de la croissance et de l’emploi, pour endiguer ce fléau du chômage qui pèse lourdement sur le moral de nos concitoyens.
 
La sécurité des personnes et des biens constitue un autre axe de préoccupations. Tout en restant implacables face au terrorisme barbare et fermes contre la délinquance quotidienne, rassemblons nos compatriotes autour d’une grande et belle capacité à vivre ensemble, dans le respect de tous. L’année 2015 restera à tout jamais marquée par les odieux attentats de Paris : raison de plus pour nous souder en 2016 et aimer notre Pays en acceptant les différences ! Pour autant, je formule le vœu que les traditions de la France, son histoire, sa culture ne soient plus systématiquement remises en cause voire bafouées, au nom de la laïcité dont le concept, par ses excès et ses manipulations, épuise de façon regrettable les Français. Redevenons lucides sur ce que nous sommes, et nous garderons ainsi un regard positif sur notre avenir commun !

Enfin, je formule le vœu d’un progrès sensible de la recherche médicale contre le cancer : trop de nos  proches et de nos amis sont touchés par cette maladie sournoise. La recherche médicale et les soins hospitaliers ont jusqu'à présent fait la réputation de la France. Investissons sur la recherche et l’innovation. Investissons pour notre avenir, pour nos enfants. Donnons à la médecine les moyens dont elle a besoin, y compris dans les zones rurales qui se sentent abandonnées.
La France est et restera un beau Pays, alors avançons tous ensemble !

09/12/2015

Analyse des résultats du 1er tour des élections régionales dans la 3ème circonscription de la Charente-Maritime

Avec 27% en moyenne pour l’ensemble des 143 communes de la circonscription, les listes UMP-UDI-Modem et FN sont au coude-à-coude, devant la liste PS à 26%. Les scores sont de manière générale très serrés, dans chaque commune. Les autres listes atteignent des résultats partout inférieurs à 10%. Nous sommes donc bien face à trois blocs qui vont s’affronter au deuxième tour.
 
La liste de gauche conduite par Alain Rousset l’emporte dans les villes de Saintes et de Saint-Jean d’Angély, de façon traditionnelle si je puis dire, tout en accusant un net retrait par rapport aux scores des précédentes élections régionales. Elle s’impose également à Fontcouverte, Bussac-sur-Charente, Vénérand, Saint-Hilaire-de-Villefranche, Burie et Taillebourg, parmi les communes les plus importantes de la circonscription.

La liste de la droite républicaine et du centre menée par Virginie Calmels l’emporte dans les communes les plus peuplées, en périphérie saintaise : Chaniers, Saint-Georges-des-Coteaux, Les Gonds, Chermignac, Courcoury, Le Douhet, ainsi qu’à Saint-Savinien et Matha.
 
Les communes les plus importantes en population qui ont placé le Front National en tête de ce premier tour sont Thénac, Nieul-les-Saintes, Aulnay, Bords, Tonnay-Boutonne, Chérac, Ecoyeux, la Chapelle-des-Pots, Pessines et Varzay. En plus d'elles, c’est dans la plupart des communes rurales situées dans le nord et dans l’est de la circonscription que le Front National a remporté le premier tour. Les plus mauvais scores du FN sont à Saintes et Saint-Jean d’Angély.
Si la droite républicaine résiste bien au global, il faut reconnaître que les scores sont décevants avec ce vote Front National au plus haut connu dans la circonscription, tout en restant en-deçà du score au niveau national. Le scrutin de liste qui mobilise péniblement, et l’enjeu régional mal maîtrisé devenu national avec les attentats, sont certainement les principaux facteurs, mais il faut surtout comprendre le ras-le-bol général du gouvernement et des élites politiques plus largement, et ce depuis de nombreuses années.
Il sera important de voir si ces scores élevés du FN se maintiennent au second tour (indiquant alors l’adhésion et non un simple mouvement de colère) et d’observer les reports de voix ainsi que l’éventuelle mobilisation des nombreux abstentionnistes du premier tour.

A l’issue du deuxième tour, des conclusions plus larges devront être tirées pour convaincre les électeurs de la capacité de nos dirigeants à faire partager un avenir meilleur pour notre Pays.

A titre personnel, j’ai sonné l’alarme depuis longtemps, et me lasse parfois de ne pas être écouté. Mais je ne renoncerai pas à retrousser les manches pour l’avenir de nos enfants !

26/11/2015

Laïcité ou Hyper laïcité ?

Partout, à toutes heures, chacun peut entendre :
... de jeunes français ...
... les enfants de la République ...
... la France, ce pays laïc ...

A titre personnel, je commence à en avoir sérieusement "assez" de ce terme de laïcité, concept au mieux galvaudé par certains, au pire manipulé par d’autres, en tout cas subtilement employé par les uns et les autres, avec de nombreux sous-entendus, pour dire tout en ne disant pas, à moins que ce ne soit pour ne pas dire tout en disant ... !
Citons la Constitution du 4 octobre 1958 dans son article 1er : « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. » Bien sûr, je partage pleinement cet esprit.
 
 
Beaucoup de questions se posent en pratique dans le cadre de la vie communale. L’association des Maires de France (AMF) vient de publier un vade-mecum sur la laïcité abordant entre autres la restauration scolaire, les tenues à l’école, le financement des associations…
 
 
Si, dans l’ensemble, le document répond à de nombreuses interrogations qui traversent la société française, l’on peut s’étonner de son côté moralisateur : la laïcité « est une approche philosophique du vivre ensemble, que l’on peut qualifier d’humaniste parce qu’elle ne se réfère à aucun dogme religieux, ni à aucune vérité révélée ».
 
 
Et surtout stupeur, page 16 de ce document : on lit que « la présence des crèches de Noël dans l’enceinte des mairies n’est pas, du point de vue de l’AMF, compatible avec la laïcité ».
 
 
Pour moi, il s’agit tout bonnement d’un dérapage, et cela résulte d’une vision totalement déconnectée, ou « lobotimisante », de notre société.
 
 
Dans ce cas précis, le terme d’hyper laïcité me paraît beaucoup plus adapté. Il faut arrêter ce genre de raisonnement qui pousse aux extrêmes.
 
 
Et si je ne dirai jamais que la France est un Pays de race blanche, ce qui est choquant sur la forme et le fond, je ne me gênerai pas de dire que la France est un pays de tradition judéo-chrétienne. Je n’irai pas célébrer la fin du ramadan pour m’astreindre à cette hyper laïcité psuedo-intellectuelle qui tente pernicieusement de formater les esprits.


Pour moi, la République, ce sont des droits et des devoirs, des règles et des obligations à respecter par tous. Tout simplement. Vouloir d’un revers de main balayer l’histoire et les traditions de la France, c’est ne pas respecter la France, voilà tout.


Il faut regarder les choses en face et avoir un minimum de courage.

12/11/2015

09/11/2015

Cathérine Quéré : plus personne n'est dupe de son inaction !

En tant qu'ancien candidat aux élections législatives de 2012, je ne peux que me lamenter du bilan de Catherine Quéré, comme sur le dossier du Crédit Agricole où elle n'a rien fait ni obtenu, ou encore le dossier de la prison qui est au point mort. Elle est maintenant Députée de la 3ème circonscription de Charente-Maritime depuis 8 ans, et tout le monde se demande quels sont les dossiers locaux à porter à son actif.
 
Dans l'article de ce jour du journal Sud Ouest, il n'est de surcroît aucunement question de son rôle de Députée : ne vote-t-elle pas systématiquement les textes de loi du Gouvernement, avec un soutien inconditionnel à la majorité parlementaire et à François Hollande ? Il eût donc été intéressant de l'entendre sur la hausse du chômage en France, sur la mollesse de la croissance, sur la hausse des impôts depuis 2012, sur la souffrance de nos artisans et de nos PME et TPE, sur la politique judiciaire de Madame Taubira, sur la désertification médicale, ou encore sur la baisse des dotations de l'Etat qui fragilise nos collectivités locales.

Il eut été intéressant de l'interroger sur les Verts qui ne font plus confiance au PS, sur le Front de Gauche qui ne vote plus les lois proposées par le Gouvernement, sur son positionnement politique face aux frondeurs. Après tout, Catherine Quéré n'a-t-elle pas été élue en 2012 avec le soutien de toute la gauche ? N'a-t-elle pas le sentiment de trahir les électeurs qui lui ont fait confiance ?
 
Manifestement, Catherine Quéré élude toutes les questions, comme à son habitude, mais aujourd'hui plus personne n'est dupe de son inaction.

01/11/2015

L'argent de la FIFA

Difficile de ne pas être révolté par l’argent qui circule dans le football et les scandales à la FIFA, alors que je connais de ‘braves’ entraineurs de nos ‘petits’ dans nos ‘petites communes’ qui achètent eux-mêmes ... des ballons pour l'entrainement !
 
Je pense à tous les efforts des organisateurs de courses cyclistes et aux membres de clubs. Que de constance, que d’efforts, que d’énergie il faut dépenser pour offrir la moindre course sur route ou sur piste ou pour le départ d’un Bordeaux-Saintes. Que d’efforts doit fournir mon ami Bruno Drapron pour aider le sport à Saintes et pour maintenir l’équipe cycliste féminine de la région (19 victoires en 2015 pourtant), équipe où il n’y a pas de professionnelles et qui pourtant est une des meilleures équipes de France (vice-championne de la coupe de France de sa catégorie) ... alors que chaque année, pour le “Tour”, pour  ‘faire le buzz !’, pour l’audimat, pour vendre ... on parle de dopage !
 
Je ne peux que tristement constater qu’avec la mondialisation, la télévision et l’argent (voir sponsor et audimat !)  qui circulent dans et autour du sport, les français connaissent la “NBA” (basket américain), mais ignorent le nombre de médailles que l’on vient de gagner, en ce mois d’octobre 2015, au championnat d’ Europe de cyclisme sur piste !
 
Je ne peux que constater que le sport reflète la société. Les connus et les grands groupes signent des contrats dont le nombre de zéros est illisible pour le commun des mortels alors que les petits clubs et les artisans sont étranglés de taxes !

26/10/2015

Date des réunions publiques pour les élections régionales

Les élections régionales du 6 et 13 décembre approchent : elles seront cruciales, avec l’objectif de dynamiser notre future (très) grande région. Les compétences et les enjeux sont en effet nombreux.
 
Ce sera aussi une nouvelle étape, déterminante, afin de démontrer au pouvoir socialiste en place le rejet total des Français, et ainsi de préparer l’alternance.

Montrons-nous mobilisés afin de soutenir nos candidats Charentais-Maritimes (autour d'Hervé BLANCHE, Maire de Rochefort) dont la liste sera diffusée le 2 novembre (liste d'union de la droite et du centre).

Plusieurs réunions publiques seront organisées. Voici les dates pour ce qui concerne notre 3ème circonscription :
- Saint-Jean d’Angély : 9 novembre à 19h30 (salle Aliénor d’Aquitaine)
- Saintes : 26 novembre à 19h (auditorium de la salle Saintonge)
- Matha : 30 novembre à 19h (complexe associatif)

Il y aura également différents meetings en présence de nos ténors nationaux et autour de Virginie CALMELS, tête de liste de la grande Région :
- Poitiers : le 5 novembre à 19h en présence d'Alain JUPPE, Jean-Pierre RAFFARIN et Dominique BUSSEREAU.
- Royan : le 13 novembre à 19h au Palais des Congrès, avec Dominique BUSSEREAU, François FILLON et Didier QUENTIN.
- La Rochelle : le 19 novembre à 19h à la salle de l’Oratoire, avec Alain JUPPE.
- Bordeaux : le 28 novembre à 16h (grand meeting de fin de campagne).

21/10/2015

Où en sommes-nous au juste ?

Un nouvel incident sur notre territoire saintongeais vient d’attirer mon attention.

À Port d’Envaux, charmante commune tranquille, “on” a volé 2 bustes en pierre calcaire locale, la fameuse pierre de Crazannes.
 
Ce geste rejoint les profanations dans des cimetières, ou encore, la récente profanation du monument aux morts de Mons (canton de Matha).
 
Dans la même ligne de pensée, “on” est donc obligé de tout contrôler : l’entrée des magasins, la montée dans les avions et bientôt dans les trains, même l’entrée de certaines écoles ! Un comble !
 
À coté de ces véritables désastres, la perte d’un match de rugby ou la moindre défaite sportive – certes bien orchestrée – est ressentie comme une offense au pays !
 
Où en sommes-nous au juste ?

12/10/2015

La "race blanche"

Le soir, j'aime bien me plonger avec des auteurs, et dernièrement, sur un rayon de mon meuble-bibliothèque, j'ai redécouvert "Cannibale" de Didier Daeninckx.

On y découvre que les arrières-grands-pères de Christian Karembeu (footballeur international bien connu) avaient été présentés, avec de nombreux autres, au zoo dans le bois de Vincennes, dans le cadre de l'exposition coloniale de 1931.

Ces hommes étaient montrés en un enclos avec une pancarte "Hommes anthropophages de la Nouvelle-Calédonie". Les curieux, les familles, les enfants, défilant derrière les grilles, leur lançaient des bananes ! C'est tout à l'honneur de Karembeu d'en avoir lui-même parlé ! Mais que sait-on des luttes qui ont suivi ? Qui connaît le plus grand de la lutte contre l'esclavage : "Victor Schoelcher", pourtant aussi grand que Pasteur ou le docteur Schweitzer ! L'abolition signée en 1848, c'est lui !

Il m'est alors venu à l'esprit "La controverse de Valladolid" de Jean-Claude Carrière, où les questions sont merveilleusement et pudiquement posées : " ... les esclaves ... proches de l'animal ! ... Non, des hommes comme les autres !"

Car que savait le public, le grand public en ce temps ? Mais aujourd'hui, quand même...

Je pense que certains hommes et femmes politiques feraient bien, de temps à autres, de lire quelques ouvrages littéraires... tout simplement... Cela leur éviterait d'affirmer certaines graves idioties.

Pour ma part, je ne peux aucunement cautionner les propos de Nadine Morano, ceux qui évoquent la France en tant que pays de race blanche.

Et même si j'estime que l'immigration en France est trop importante compte tenu de notre situation économique, et surtout mal gérée, que l'intégration ne peut se faire correctement compte tenu du trop fort afflux d'étrangers en situation irrégulière concentrés sur quelques points du territoire, que l'obtention de la nationalité française est trop aisée avec certains abus manifestes...

Jamais, jamais, je ne pourrais faire de telles déclarations rétrogrades !

22/09/2015

Fonctionnaires : to be or not to be…

Le débat à gauche relancé ces derniers jours par Emmanuel Macron quant au statut des fonctionnaires, outre le ridicule du recadrage de ce Ministre néanmoins conforté par le Premier Ministre, nécessite a minima de connaître ce dont on parle, au-delà des clichés colportés dans le populisme ambiant. Cette position de retenue et bon sens est à mes yeux également valable pour les responsables de droite qui, pour certains, abordent ce sujet uniquement avec leur cerveau reptilien. Mais attention, mon propos ne vise en aucun cas à refuser la réforme d’un système qui n’est objectivement pas assez efficace. Bien au contraire, la réforme s’avère indispensable (et les pistes ne manquent pas) mais la suppression pure et simple du statut de fonctionnaire paraît exagérée.

Ce qui choque donc autant, c’est le « statut à vie » qui concerne environ 80% des agents. En effet, les licenciements - même pour faute grave - sont très rares. En cas de fermeture d’un service, les agents sont automatiquement reclassés : il n'y a pas de « licenciement économique ». Cependant, 16,5% des agents des trois fonctions publiques (soit 875.000 sur 5.300.000 personnes) sont non-titulaires. Ils bénéficient d'un CDD ou d'un CDI de droit public ou sont vacataires. Les contrats précaires peuvent être de trois ans renouvelables une fois, soit six ans maximum, alors qu'on ne peut dépasser dix-huit mois dans le privé.
En période de « vaches maigres », l’Etat et les collectivités locales disposent des moyens – si leurs responsables en ont la réelle volonté - de réduire la voilure en jouant sur les départs naturels et notamment les départs à la retraite. La gestion d’une collectivité locale doit être un enjeu principal du mandat des élus, et force est de constater que cela ne l’a pas été durant de très nombreuses années. N’est-il pas plus agréable, et politiquement porteur, d’inaugurer un bâtiment ou une route  que de mettre de l’ordre dans une collectivité, en ayant parfois à affronter les syndicats ? Mais faut-il renoncer au statut des fonctionnaires parce que la faiblesse parasite de nombreux élus ou, au contraire, faut-il se mettre à gérer les collectivités avec la plus ferme détermination de tendre à l'optimum ? Certains le font, beaucoup ne le font pas...
Il est parfois affirmé que les salaires sont, au final, plus élevés dans le public que dans le privé. C’est vrai, pour l'État et le secteur public hospitalier : par rapport au privé, ils font travailler un plus grand nombre de cadres diplômés (enseignants, chercheurs, praticiens...), ce qui relève les statistiques. Mais ce n’est pas le cas pour la fonction publique territoriale, où le salaire moyen est en dessous de ceux du privé en raison de la moindre qualification des agents. En outre, si les salaires du public ont augmenté en moyenne plus vite que ceux du privé (ils ont progressé de 3,7% par an en moyenne en euros courants entre 1995 et 2008, contre 2% pour le privé), ils sont globalement atones depuis la dernière augmentation du point d’indice, en juillet 2010...
L'absentéisme, c'est-à-dire les arrêts maladie, est de 2 à 4 jours plus élevé dans la fonction publique que dans le privé. Pas tant au sein de l'Etat, où il est quasiment le même (8 jours par an) et a diminué de 1 jour en six ans, que dans la fonction publique territoriale, où il bat des records ! Il s’élève à 22,3 jours par an pour les titulaires. Officiellement, cette dérive s'expliquerait par l'âge moyen élevé des agents, souvent malades... Une explication peu convaincante eu égard à la très faible différence entre le poids des plus de 50 ans dans la fonction publique d'Etat (32,3% fin 2009) et dans la territoriale (32,6%). C'est même l'inverse quand on prend les plus de 55 ans: 16,9% et 15,4%. Il faut plutôt voir dans cet absentéisme local élevé le résultat, encore une fois, d'une absence de gestion - et donc de contrôle - des arrêts maladie par les collectivités. De surcroît, la suppression décidée par François Hollande du jour de carence qui avait été instauré par le gouvernement Fillon a fait des ravages... Aura-t-on droit à nouveau mea culpa du Président, comme il l’a fait sur la TVA sociale ?
En fait, on le voit bien, il s’agit plutôt d’un problème de management, d’une question non assumée d’efficacité et de productivité. Les promotions, les avancements doivent être réellement accordés au mérite ; cela nécessite de mettre les mains dans le cambouis, pour être juste. Les mesures disciplinaires ne doivent pas être source de craintes (de représailles ou de grèves) vu des élus, mais bien vu des agents (perte de treizième mois, etc.). Il est impératif que les élus se saisissent de ces dossiers avec courage afin de renverser le pouvoir dans les collectivités…
Enfin, il y a le sujet crucial des retraites. Il se dit que le régime des fonctionnaires serait plus avantageux que celui du privé dans son mode de calcul : 6 derniers mois pris en compte, par opposition aux 25 meilleures années dans le privé. Cependant les primes ne sont pas prises en compte dans le calcul du secteur public. Objectivement, pour minimiser de façon importante les dépenses publiques, il vaux mieux revoir les niches, qui ne sont plus des niches, mais des chenils entiers, s’agissant des départs anticipés à la retraite dans certains cas, sans pouvoir justifier d’aucune pénibilité…
Alors, face à un certain immobilisme, peut-être faut-il en arriver à utiliser l'arme, la menace, de supprimer le statut des fonctionnaires dans son ensemble, pour parvenir à faire des réformes sur chaque point, pour négocier ?
Je terminerai par l’idiotie de l’organisation territoriale ou, plutôt, de sa désorganisation en pratique, comme le montre encore le redécoupage régional, et l'enchevêtrement des compétences et des strates administratives. N’est-ce pas là une des raisons principales, objective celle-là, du dysfonctionnement du système et de la dérive des coûts ?

Mais  est-ce la faute des fonctionnaires ou de ceux qui gouvernent ? ...

14/09/2015

Réserve parlementaire...

Je crois que cet article résume bien à lui-seul ce qu'est concrètement la réserve parlementaire : une distribution d'argent public pour près de 100 millions d'euros (Assemblée nationale + Sénat), sans parler de l'avantage électoral ainsi créé pour les gentils donateurs... Ah, au fait, il n'y a plus d'argent en France ?

Source : Le Parisien

01/09/2015

La République des copains...

Moi Président, François Hollande avait promis un "Etat impartial" concernant les nominations dans les plus hauts postes de la fonction publique. Mais force est de constater que c'est tout l'inverse malgré ces belles promesses tenues la main sur le cœur et avec des trémolos dans la voix.

A vrai dire, la raison en est simple : les défaites successives aux élections sénatoriales, européennes, départementales ont laissé sur le carreau beaucoup d'amis du Président et ne laissent pas beaucoup de possibilités pour les placer. Et que dire, bientôt, avec la perspective des régionales puis de la présidentielle et des législatives...

Le journal Le Parisien a établi la liste de toutes ces nominations dignes d'un grand "recasage" : l'ex-ministre Marie-Arlette Carlotti à la tête du Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées, Pierre-René Lemas, ancien secrétaire général du palais de l'Elysée, bombardé à la tête de la Caisse des Dépôts, Christophe Chantepy, ancien directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault à Matignon, nommé ambassadeur de France en Grèce (tout un symbole...), Sébastien Gros et Christian Gravel, conseillers de Manuel Valls, nommés préfets hors cadre (sans affectation mais avec un statut garanti à vie dans la fonction publique), la (encore) (très) Verte Dominique Voynet nommée à l'inspection générale des affaires sociales, l'ex-maire PS Adeline Hazan, nommée contrôleur général des prisons, l'ex-ministre Dominique Bertinotti au Conseil d'Etat, etc. etc.

Cela prend la tournure d'un véritable plan social !

Et je ne finirai pas cette liste sans mentionner la très célèbre Agnès Saal, ex-patronne de l'INA, et non moins grande amatrice de taxis, recasée gentiment au ministère de la Culture avec la bienveillance de sa ministre et amie de tutelle.

Le plus gros (doigt dans l'œil) est certainement le cas du Député PS François Brotte propulsé à la Présidence de RTE (Réseau de transport d'électricité). Une astuce bien hollandaise a permis d'éviter une législative partielle à haut risque (pour ne pas dire perdue d'avance) tout en le nommant à ce poste. François Brotte a été nommé "député en mission". Oui, le cumul des mandats, quelle belle idée... Cela pourrait aussi faire l'objet d'un très long article !

21/08/2015

Une rentrée politique lamentable

"La rentrée politique s’annonce compliquée" ; on répète cette maxime tous les ans, certes, mais la situation est encore pire cette année avec le manque patent de lucidité de François Hollande et de son Gouvernement.

Parfois aussi, la rentrée, les médias la qualifient de « chaude ». Mais si les agriculteurs bougent avec le soutien des français pour défendre leur métier et survivre, les syndicats de salariés au niveau national sont bien calmes depuis 2012 : cela peut sembler surprenant au premier abord, avec la détresse sociale qui s’étend dans le pays…  Cet attentisme signifie-t-il alors que les syndicats sont le revers de la médaille du Parti Socialiste (en tout cas pas de la médaille du travail), voire la couture du pantalon pour y poser le petit doigt ? 
Cette année, la rentrée est aussi curieuse ou divertissante à certains égards, car plutôt que de régler les problèmes ou s'efforcer de le faire, François Hollande préfère promettre allégrement au peuple, pour faire rêver les esprits faibles. A-t-on perdu la tête au point de laisser penser que le Gouvernement n'est pas là pour gouverner mais pour enchainer les promesses d'un temps meilleur ? De toute façon, cela n’a aucun sens de faire miroiter une baisse d’impôt quand les mêmes acteurs ont contribué à les faire exploser durant les années précédentes. Personne n’a envie de rire face à des contradictions permanentes.
C’est la même méthode avec le chômage : pour peu qu’il y ait une baisse, même légère, en 2016 (quelques dizaines de milliers de chômeurs en moins sur l’année), le parti socialiste essaiera alors de faire oublier les 500.000 chômeurs supplémentaires depuis l’élection de François Hollande. Il faut vraiment prendre les gens pour… ce qu’ils ne sont pas.
Cette posture politique manque de consistance. L’audace de François Hollande n’est en fait qu’un funeste pari, mais on ne joue pas avec la France comme on mise au casino ou sur un cheval.
L’acharnement de Manuel Valls conduit à l’enlisement du pays ; Il n’est certainement pas le sauveur de la France (comme il se voit)... et même pas celui du Parti Socialiste divisé et en déroute électorale.
Mais plus graves encore sont les reculades sur les principales valeurs au cœur de notre société. Ce sont en réalité des renoncements. Et de cela, il faudra un immense courage pour se relever, bien plus que pour l’économie ou la croissance.
Non, à bien y réfléchir, la rentrée politique s’annonce lamentable.

29/06/2015

Réforme territoriale : quelles conséquences pour la Saintonge ?

Le projet de loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) est surtout connu du grand public pour la nouvelle carte des régions. De 22 régions métropolitaines à l’heure actuelle, la France en comptera 13 au 1er janvier 2016. Le département de la Charente-Maritime fera partie de la grande région Aquitaine – Limousin - Poitou-Charentes. Le nom et le chef-lieu définitifs seront fixés par décret en Conseil d’Etat pris avant le 1er octobre 2016, après avis du Conseil régional de la nouvelle région. Les élections régionales auront lieu les 6 et 13 décembre prochains.

Mais d’autres volets de cette loi NOTRe font encore l’objet d’âpres discussions. Le projet de loi revient en deuxième lecture à l’Assemblée nationale puisque l’Assemblée Nationale et le Sénat ne sont pas parvenus à un accord sur un texte commun.

S’agissant des compétences, il est prévu qu’un certain nombre de transferts aient lieu entre les départements et les régions. Par exemple, la voirie départementale sera cédée à la région. La région se verrait aussi confier l’élaboration du schéma de développement touristique et serait pleinement responsable du développement économique. Les compétences des départements en matière de transport devraient être délégués aux régions, à compter du 1er janvier 2017. Les services de transport routier départementaux et les transports scolaires pourraient ainsi être transférés à la région. Les départements se consacreraient alors essentiellement aux solidarités sociales et territoriales.  Enfin, la fameuse clause de compétence générale sera supprimée. Le débat parlementaire est cependant loin d’être clos. On peut notamment se poser la question de la logique d’une gestion régionale, depuis Bordeaux pour ce qui nous concerne, des transports scolaires...

Le Gouvernement propose également une nouvelle carte intercommunale, fondée sur les bassins de vie, qui entrerait en vigueur le 1er janvier 2017. Le texte de la loi NOTRe comportera en effet une nouvelle obligation de regroupement intercommunal.

Ce sujet constitue un autre point de blocage : le seuil de 20 000 habitants pour constituer une intercommunalité (actuellement de 5 000 habitants), voulu par la Ministre de la Décentralisation, est particulièrement critiqué. L’Association des Maires de France refuse « catégoriquement » ce nouveau seuil de 20 000 habitants, en le jugeant totalement « inadapté ». Des maires ruraux, ceints de leur écharpe tricolore, ont même manifesté pour dénoncer cette disposition qu’ils estiment attentatoires à la commune. N.B. Les communes de moins de 2 000 habitants représentent 32 000 des 36 000 communes du pays.

L’incertitude plane donc sur le seuil qui sera in fine retenu par les Députés. Un seuil de 15 000 habitants pourrait constituer une porte de sortie si l’on en croit les spécialistes, même si ce compromis ne satisfera personne au final...

Cette décision ne sera pas sans impact en Saintonge. En fonction du seuil retenu, la CDA de Saintes pourrait ainsi connaître une nouvelle étape de sa croissance, par exemple si deux Communautés de Communes (CDC) limitrophes venaient à être dissoutes, contre leur gré, dans l’hypothèse d’un seuil de 20 000 habitants :
-  La CDC du canton de Gémozac et de la Saintonge viticole comptait 13 371 habitants en 2010.
- La CDC Charente-Arnoult - Cœur de Saintonge comptait 15 987 habitants en 2010, et 16 322 habitants aujourd’hui selon le site Internet de la CDC.

Ainsi des communes comme Rétaud, Nieul-les Saintes, Berneuil, et beaucoup d'autres encore, seront peut-être contraintes à se positionner rapidement et intégrer, au plus tard au 1er janvier 2017, une autre CDC attenante… ou la CDA de Saintes.

C’est donc aussi l’avenir du Pays de la Saintonge romane qui se joue avec ce projet de loi NOTRe (le Pays étant justement composé de la CDA de Saintes et de ces 2 CDC).

15/05/2015

Tendre vers l'apaisement

Le Maire de Saintes a complètement assumé sa responsabilité personnelle, son erreur. Il a présenté ses excuses aux Saintais, aux élus et aux services.

Jean Philippe Machon va racheter le véhicule sur ses deniers personnels. Il n'aura plus de voiture de fonction.

Je considère que la réaction des élus qui ont fermement exprimé leur désapprobation a été saine et qu'elle a permis d'arriver à cette issue afin de tendre vers l'apaisement.

A titre personnel, je souhaite désormais que l'on parle de Saintes au niveau national pour son patrimoine, pour ses musées, ses festivals, son dynamisme et sa qualité de vie.

Il nous reste beaucoup de projets à mener pour notre ville, ce pour quoi nous avons été élus.

13/05/2015

Stop aux pratiques opaques

J'ai découvert ce matin dans Sud Ouest l'achat du 4x4 BMW X3 par Monsieur le Maire, en tant que véhicule de fonction.

J'ai vérifié cette information dans la comptabilité de la ville, elle est exacte.

En tant qu'Adjoint au Maire en charge des finances de la ville, cet achat m'a été dissimulé dans la mesure où je n'ai pas signé le bon de commande ni la facture. Le Maire n'en a tenu informé aucun élu de la majorité municipale, je peux l'affirmer.

Je suis choqué suite à cette annonce et tiens publiquement à me désolidariser des agissements du Maire de Saintes.

Dans l'opposition municipale, j'ai combattu pendant 6 ans Jean Rouger, ancien Maire de la ville, qui a augmenté les impôts locaux de 17%, notamment la taxe foncière. Chaque jour aujourd'hui, en tant qu'Adjoint aux finances de la ville, je cherche des solutions pour bien gérer la situation rendue difficile par la baisse des dotations de l'Etat. Tout le monde comprendra aisément que ce n'est pas l'image que je veux donner à notre ville.

Des décisions seront prises dans les tous prochains jours. Une réunion des élus de la majorité municipale est d'ores et déjà programmée.

06/05/2015

Une grave crise des valeurs

Maryvonne, 83 ans, est propriétaire de sa maison à Rennes... qu’elle décide de regagner, après avoir vécu longtemps chez son conjoint (décédé il y a peu). Mais surprise en rentrant chez elle : sa maison est squattée, et les occupants refusent de quitter les lieux. Logiquement, cette dernière a donc décidé de saisir la justice pour pouvoir récupérer son bien dans les plus brefs délais.
 
« Serrures changées. Maryvonne n’a pas reconnu son pavillon quand elle y est revenue », écrit Ouest-France, qui a publié cette information dans ses colonnes. « Sur la porte d’entrée, il y a la faucille et le marteau et ça sent le cannabis », rapporte Maryvonne, interrogée au micro d’Europe 1, « et il y a de la lumière nuit et jour. » En tout, une quinzaine d’occupants se sont installés en toute tranquillité. À l’intérieur, ils ont abîmé le logement en le taguant et en abattant des cloisons.
 
Et le plus scandaleux dans cette triste histoire, c’est que la justice ne va pas en la faveur de Maryvonne. D’ailleurs, les squatteurs le savent : ils ont même affiché le texte législatif sur la porte d’entrée. « On est chez nous, c’est tout ce qu’ils nous disent », explique-t-elle.
 
Si le propriétaire se rend compte du squat dans le délai de 48 heures, il peut faire intervenir la police pour libérer les lieux. Passé le délai de 48 heures, en revanche, le propriétaire doit obtenir une ordonnance d’expulsion, longue procédure en justice...
 
Mais de qui se moque-t-on ? Pas de grande marche nationale pour Maryvonne… Moi, cela me dégoûte, il faut savoir dire les choses.
 
L’honnêteté et le travail ne sont manifestement pas récompensées dans notre beau pays, bien au contraire…  Et quand vous défendez ces valeurs, certains aiment à vous faire passer pour un conservateur, à vous caricaturer en tant que réac… Et bien, je ne redoute pas ces qualificatifs étant intimement convaincu du soutien majoritaire de la population face à ces dérives.
 
Autre sujet, même constat. En tant que membre du Conseil d’administration du Groupement des Autorités Responsables de Transport (GART), j’ai récemment participé à un débat entre élus nationaux de tous bords politiques sur la fraude dans les transports publics (cette fraude représente la somme de 500 millions d’euros par an) !
 
Je dois avouer avoir été choqué par certains propos tenus par les élus d’Europe Ecologie Les Verts et - certains - Socialistes. Pour eux, la problématique de la fraude doit systématiquement être reliée à la tarification sociale… Ils commencent toutes leurs phrases par « bien sûr, il n’est pas question d’être laxiste… » mais les terminent toujours avec la culture de l’excuse.
 
Non, je ne suis pas d’accord. La fraude atteint le contrat social. Accepter l’idée de la fraude, ce n’est tout simplement pas possible. Car on ne fraude pas par inadvertance, on ne saute pas les tourniquets sans savoir que l’on fraude...
 
La République doit être capable de se donner les moyens d’agir. Mais ce n’est pas en armant les contrôleurs que cette situation sera réglée car, au fil du temps, il faudra les équiper avec des armes de plus en plus lourdes (non létales au début et après, années après années, la guérilla …). Quelle bien triste spirale ! Non il s’agit de rétablir certaines valeurs.
 
Et puis, enfin, il y a les crèches de Noel que l’on ne pourrait plus installer à l’accueil dans les lieux publics et récemment la statue de Jean-Paul II qu’il faudrait retirer dans une ville de Bretagne au nom de la laïcité…
 
Qui aura la force de faire comprendre qu’on ne peut plus continuer ainsi, sans pour autant basculer dans l’extrême ?
 
Le pays fonctionne mal car il y a un problème de valeurs.

06/04/2015

L'union de la droite et du centre

L'union de la droite et du centre droit, avec principalement l'UMP et l'UDI, a permis de remporter de façon incontestable les élections départementales au niveau national. Compte tenu de la déroute du Parti Socialiste et de ses alliés historiques, cette union offre la sécurité de figurer en tête, et donc au deuxième tour. La stratégie du PS (créer les conditions d'une percée du Front National pour amoindrir l'UMP) s'est ainsi retournée contre la gauche.
 
En Charente-Maritime, notre Président, Dominique Bussereau, a toujours clairement défini la ligne de cette union de la droite et du centre. Force est de constater que c'est une grande réussite, la majorité départementale s'étant étoffée lors de ce renouvellement. On peut saluer dans la circonscription la victoire de nos élus référents : Corinne Imbert, Sénatrice, et Jean-Marie Roustit sur le nouveau canton de Matha, ainsi que Jean-Claude Godineau sur le canton de Saint Jean d'Angély dont le binôme est Caroline Aloe, une nouvelle tête de l'UMP locale. Enfin, la très belle victoire d'Alexandre Grenot et de Sylvie Mercier sur le canton de Thénac illustre le renouveau de l'UMP et des candidats de la droite et du centre.
 
Saintes a longtemps fait exception au niveau départemental : il y a une quinzaine d'années, les relations entre le RPR et l'UDF étaient notoirement exécrables. Puis, à force de défaites, les partis se sont un peu effacés, au profit de candidats non encartés ou n'affichant pas ostensiblement la couleur et les logos des partis de la droite.
 
La victoire lors des dernières élections municipales  de 2014 a marqué une inflexion dans cette tactique locale, puisque l'UMP et l'UDI ont décidé d'allier leur force en créant une liste commune pour faire élire Jean-Philippe Machon. Yves Pouponnot, notre délégué de l'UMP, est pour beaucoup dans ce rapprochement fructueux qu'il avait déjà initié lors de ma candidature aux élections législatives de 2012. Je tiens ici à le saluer, au moment où je m'apprête à me porter candidat pour lui succéder lors des prochaines élections internes qui se dérouleront d'ici la fin de l'année.
 
L'échec, pour 45 voix, lors des dernières élections départementales, ne doit aucunement remettre en question cette stratégie d'union, bien au contraire. Même si l'écart est rageant, c'est déjà un bel exploit pour Régis Sainte Marie Pricot et Mélissa Trouvé de contraindre la gauche qui détenait les trois anciens cantons saintais à ce vote ultra-serré. Ils auraient fait d'excellents Conseillers départementaux... Saluons tout de même de façon républicaine la victoire de Christophe Dourthe et Brigitte Favreau.
 
A la lumière de ce passé, il convient désormais de préparer les échéances futures, et notamment les élections régionales. Dans cet esprit d'union de l'UMP et de l'UDI, et malgré mon attachement sans faille à l'UMP depuis sa création, je me positionne à titre personnel pour porter la candidature de Bruno Drapron, mon collègue UDI de la majorité municipale. Son implication est en effet saluée par tous ses collègues dont tous nos amis UMP qui travaillent à ses côtés dans l'opposition régionale.
 
Enfin, à partir de janvier 2016, je lancerai ma candidature pour l'investiture de l'UMP lors des prochaines élections législatives. J'espère dans la continuité que je pourrai à nouveau bénéficier du soutien de l'UDI, et ce dès le 1er tour, afin d'envisager cette fois-ci la victoire et afin de faire basculer la circonscription tenue depuis 2 mandats par le PS.

Cette union de la droite et du centre, dans des  territoires marqués par la forte présence de la gauche, est la condition sine qua non pour faire changer le paysage politique. C'est bien le cas à Saintes !

08/03/2015

De nouvelles têtes, bien faites !

Maire-adjoint de la ville de Saintes et Vice-président de la Communauté d'Agglomération, je voudrais apporter un message de soutien aux candidats de la Majorité départementale dans la 3ème circonscription de la Charente-Maritime où j'ai porté les couleurs de la droite et du centre-droit, en 2012, lors des élections législatives. Cela concerne les cantons de Saintes, Chaniers, Thénac, Saint-Jean d'Angély et Matha.

La différence de nos candidats dans cette élection c'est qu'ils parlent des projets du département, des enjeux de notre territoire et de la situation des personnes qui y vivent, forts de la vision développée par la Majorité départementale conduite par Dominique Bussereau et ses prédécesseurs, alors que les autres candidats se positionnent de façon soit purement politique soit uniquement critique.
Je suis raisonnablement confiant dans la victoire de nos binômes mais surtout dans l'avenir de nos territoires. Les enjeux de cette élection sont en effet loin d'être mineurs. Le département de la Charente-Maritime doit continuer à être considéré comme un des plus attractifs en France, avec son littoral bien sûr, mais aussi dans les zones plus rurales où les problématiques sont nombreuses, que ce soit en matière de déplacements, de santé, de social et de maintien des services publics. Nous ne manquons certes pas d'atouts, encore faut-il savoir les faire valoir, et ce dans l'intérêt de tous ! J'ai la conviction que la Majorité départementale continuera à travailler dans cet esprit forgé depuis de nombreuses années désormais et qui a porté ses fruits.
Enfin, en tant que chargé de la communication de l'UMP à Saintes / Saint-Jean d'Angély, je voudrais plus particulièrement saluer les candidats issus de notre parti : Caroline ALOE, Alexandre GRENOT et Mélissa TROUVE. Ils représentent de "nouvelles têtes", bien faites d'ailleurs. C'est bien la preuve que l'UMP sait se renouveler (au niveau local au moins), en mettant en avant des femmes et des jeunes. Je me félicite de leur engagement, de leur motivation, et surtout de leur volonté profonde de répondre aux besoins des Charentais-maritimes.
Bon vent à nos candidats et bon vent à la Charente-Maritime !
Liste des candidats de la Majorité départementale dans la 3ème circonscription électorale de la Charente-Maritime :
Canton de Saintes : Régis SAINTE-MARIE PRICOT et Mélissa TROUVE
Canton de Thénac : Alexandre GRENOT et Sylvie MERCIER
Canton de Chaniers : Sylvie BOULETREAU et René ESCLOUPIER
Canton de Saint-Jean d'Angély : Caroline ALOE et Jean-Claude GODINEAU
Canton de Matha : Corinne IMBERT et Jean-Marie ROUSTIT

15/02/2015

L'économie : le talon d'Achille du Front National

Pour limiter l'inexorable montée du Front National, il faut davantage mettre en avant la légèreté de son programme économique ; cet angle d'attaque me parait être le plus efficace dans le contexte national que nous connaissons. Les quelques exemples donnés ci-dessous illustrent même le danger de certaines mesures parfois simplistes prônées par le FN.

Commençons par la sortie de l'euro et le retour du franc : cette décision aurait un effet dévastateur sur la zone Euro toute entière et encore plus directement sur l'économie de la France. La monnaie unique est un réel facteur de stabilité face au dollar.

La lutte contre la fraude sociale et fiscale est un impératif ; il est évident que les beaux esprits ferment les yeux devant les nombreux abus que chacun peut constater au quotidien. Mais il est illusoire de croire, et même dangereux de faire croire que ce juste effort permettra de réduire entièrement le déficit budgétaire. Pour assainir les comptes publiques, il est malheureusement nécessaire de réduire les dépenses de l'Etat (ce qui, il est vrai, n'a pas été réalisé durant les trente dernières années).

La mise en place de droits de douane, soi-disant pour s'opposer au libre échange et à une mondialisation "sauvage", n'aura aucun effet sur la désindustrialisation de notre pays qui est pourtant un problème bien réel. Au-delà des mesures de rétorsion qui seraient prises par l'Organisation Mondiale du Commerce et, surtout, par les pays avec lesquels nos entreprises échangent au quotidien, cette décision aurait un impact sur le pouvoir d'achat des français et sur l'isolement de notre pays dans le monde. Il s'avèrerait beaucoup plus efficace d'alléger véritablement le coût du travail en abaissant significativement les charges des entreprises, et notamment des PME.

Enfin, sur les retraites, le Front National refuse de choisir entre les seuls leviers possibles : augmenter les cotisations, augmenter l'âge de départ à la retraite ou baisser les pensions. Peut-on laisser partir à la dérive le système sans réagir ? Comme la gauche finalement, le Front National manque de courage sur ce dossier, par pure démagogie politique, ce qui retarde d'autant les bonnes décisions à prendre, avec un véritable risque pour les plus jeunes générations.

19/01/2015

Liberté d'expression : drôle d'expression !

Outre sa cuisine, ses vignobles, ses belles femmes et ses paysages touristiques, notre pays est aussi réputé dans le monde entier pour un concept actuellement porté aux nues : la liberté d’expression. Je tiens d'emblée à préciser que cette notion est chère à mes yeux et que je la respecte pleinement.
 
Bardés par des limites bien cadrées, fixées par la loi, allant de l’insulte basique au caractère diffamatoire, nous aurions donc en France le droit de tout dire, de défendre toutes les causes, même au prix de déranger d’autres personnes en profond désaccord avec notre façon de voir les choses. La polémique déclenchée par les caricatures de Mahomet représenterait même le summum de cette « liberté d’expression ». Peu importe alors si elle se transforme en une certaine forme de provocation, et à l’extrême, si elle devient source de violences. Pour ma part, je n’en vois pas très bien le sens, surtout quand on sait anticiper les catastrophes que ces joutes verbales ou que ces dessins vont occasionner dans le reste du monde. Les nombreuses victimes au Niger, même si elles sont la conséquence d’actes odieux, n’étaient-elles pas aussi des êtres humains, anéantis de la planète comme les victimes de « nos » terroristes ? La folie et l’ignorance des extrémistes, certes loin de l’Europe, devraient pourtant être facilement prises en compte, intégrées dans la réflexion préalable de nos libres penseurs, au regard de leur intelligence supérieure parisienne, puisque nous serions seuls capables de cette hauteur de vue qu’est la liberté d’expression…
 
Inversement, la liberté d’expression est essentiellement valable quand la « bien-pensance » a ainsi décidé de protéger, sous une cloche idéologique, des propos bien choisis plutôt que d’autres...
Que l’on soit d’accord ou non avec lui, quand Eric Zemmour dispense ses chroniques qui ont certes bien de quoi déplaire, pourquoi néanmoins faudrait-il l’exclure de l’antenne ?
Qui détermine les réelles limites de la liberté d’expression ? Seul un juge peut le faire, en pure démocratie, mais on ne peut pas jeter l’opprobre sur quelqu’un parce que ses propos gênent… Ou alors je n’ai rien compris à ce beau concept qu’est la liberté d’expression !
 
En Europe, il faudrait donc taire des faits et des vérités incontestables (par exemple des statistiques officielles, données dans certains pays, sur la proportion des détenus d’origine étrangère). La liberté de s’exprimer se jouerait-elle à plusieurs vitesses ou facettes, selon le regard et les convictions ?
J’estime pour ma part que cette stigmatisation des musulmans prend des traits caricaturaux et même détestables, parfois, dans les termes employés par Eric Zemmour avec en prime les sous-entendus haineux, mais pourquoi vouloir les interdire surtout quand ils correspondent à ce qu’une grande partie de la population pense tout bas ? Pourquoi serait-on qualifié de "raciste" quand on exprime publiquement le fait qu'il y a trop d'immigration en France ? N'est-on pas libre d'expression sous peine en retour d'être calomnié ?
 
La liberté d’expression n’est donc manifestement pas celle de la liberté du débat.

03/01/2015

Le défi budgétaire de la ville de Saintes pour 2015

Lors du Conseil municipal consacré au Débat d’orientations budgétaires de la ville de Saintes, j’ai eu l’occasion de présenter la situation de nos finances, en tant qu’adjoint au Maire.

Dans un contexte économique difficile et face à la réduction programmée des dotations de l’Etat, qui vient s’ajouter à l’héritage du précédent mandat, notre équipe municipale devra dégager de nouvelles marges de manœuvre pour garantir l’équilibre des budgets et préserver des capacités d’action pour rendre plus attractive notre ville.

La courbe verte représente les recettes de fonctionnement de la ville (principalement issues des dotations de l’Etat et de la fiscalité locale) et la courbe rouge montre l’évolution des dépenses.  La différence entre les deux constitue « l’épargne brute ».
 
Le mandat précédent a été marqué par la hausse très importante de la fiscalité, en 2009 tout d’abord (+3% sur tous les impôts locaux) et en 2010 (+ 17% sur la taxe foncière). Les évolutions pour les années suivantes s’expliquent par le transfert de la compétence « enfance-jeunesse » en 2012 et « office de tourisme » en 2013, à la Communauté d’Agglomération (CDA).
 
Le cabinet d’audit qui a analysé les finances de la ville, évoquant la baisse de l’épargne brute, a parlé d’une « épargne en perte de vitesse » : cette baisse est matérialisée sur le graphe par le rapprochement progressif des deux courbes (« effet  ciseau »).
 
Prenons quelques exemples :
  • Entre le compte administratif de 2013 et le budget 2014, on constate une évolution de +8,3 % sur le chapitre 012, soit une augmentation des charges de personnel de 1,2 millions d’euros (14,46 M€ en réalisé 2013, 15,66 M€ au budget 2014).
  • Entre 2008 et 2014, la masse salariale reste identique à hauteur de 15,7 M€, malgré le transfert de plus de 120 agents à la CDA…
  • Idem sur le chapitre 011 (dépenses à caractère général) où l’on constate une hausse de +7,8% sur le budget voté par l’anciennement majorité entre 2013 et 2014 !
En 2014, on peut s’inquiéter d’une épargne brute qui se réduit à 3 M€ alors que l’annuité de remboursement du capital de la dette de la ville est de 2,8 M€…
 
La situation de l’endettement, dont on peut constater la forte augmentation depuis 2010, mérite en effet la plus grande vigilance.
 
La « capacité de désendettement » est un indicateur de synthèse qui mesure l’adéquation entre l’épargne et l’endettement, en calculant le nombre d’années qu’il faudrait à la ville pour rembourser complètement sa dette à partir de l’épargne annuelle.
 
Dès notre élection, nous avons été contraints de suspendre certains projets, comme le quartier des gens du voyage, le projet de la Guyarderie, ou encore les containers enterrés. Pour autant, en raison de la chute de l’épargne brute à 3 millions d’euros, la capacité de désendettement s’est envolée à 11,4 années, alors que le premier seuil de vigilance rappelé par la Direction Générale des Collectivités Locales est à 10.


La baisse des concours de l’Etat est un fait sans précédent, un contexte exceptionnel. Toutes les collectivités sont lourdement impactées. Il est évident que cela va avoir des répercussions dramatiques sur leur investissement et donc l’emploi en France, notamment dans le BTP. Rien que pour la ville, cela représente une baisse de dotation de 450.000 € pour 2015 et de 1,8 millions d’euros à l’échéance de 2017. A titre d’illustration pour notre ville, pour absorber une telle perte, cela pourrait nécessiter la suppression de 63 postes en moyenne ou une réduction de 32% des charges à caractère général, ou encore une augmentation de 10% des taux de fiscalité locale.

Si nous n’agissons pas sur le niveau des dépenses, avec la tendance générale à la hausse d’environ 3% par an compte tenu des évolutions du personnel et de l’indexation des prix concernant les marchés de maintenance et de travaux, nous allons droit à la catastrophe car nous ne pourrons plus honorer le remboursement de la dette... Nous devons impérativement réagir !


De même, nous devons stopper net l’envol de la dette, sinon la capacité de désendettement dérapera avec un risque sérieux d’insécurité budgétaire…

C’est un changement de modèle qui s’impose à nous tous, afin d’éviter le recours à de nouvelles hausse d’impôts alors que nous atteignons déjà des sommets en comparaison avec la grande majorité des villes en France.

 
Pour redresser la barre, il est nécessaire de travailler à :
  • la baisse des dépenses de fonctionnement, et notamment la masse salariale, en misant sur la mutualisation des personnels et des moyens qui sera mise en œuvre dès 2015 entre la ville, la Communauté d’Agglomération (CDA) et le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS),
  • la remise à plat des subventions avec une sélection en fonction des priorités,
  • une politique active de recherche systématique de nouvelles sources de financement (subventions publiques, cession d’immobilier, développement d’activités lucratives, facturation au coût réel des services, mécénat, etc.).
 
Notre objectif est de stabiliser la dette autour de 35 M€, ce qui implique la réduction des investissements à hauteur de 8 M€ en 2015, dont 3,8 millions d’euros sont déjà fléchés pour finaliser le Programme de Rénovation Urbaine. Nous devrons donc sélectionner les projets d’investissement en fonction des priorités du programme et de leur retour sur investissement.

La volonté de contenir l’encours de dette, combinée à une épargne brute maintenue à 3 millions d’euros, implique la stabilisation de la capacité de désendettement autour de 12 années.
 
AUTOUR DE JEAN-PHILIPPE MACHON, NOTRE EQUIPE MUNICIPALE REAFFIRME SA VOLONTE DE TENIR LES ENGAGEMENTS PRIS DURANT LA CAMPAGNE ELECTORALE ET CE MALGRE LES CONTRAINTES FINANCIERES.