Parfois aussi, la rentrée, les médias la qualifient de « chaude ». Mais
si les agriculteurs bougent avec le soutien des français pour défendre leur métier et survivre, les syndicats de
salariés au niveau national sont bien calmes depuis 2012 : cela peut sembler surprenant au premier abord,
avec la détresse sociale qui s’étend dans le pays… Cet attentisme signifie-t-il alors que les
syndicats sont le revers de la médaille du Parti Socialiste (en tout cas pas de la médaille du
travail), voire la couture du pantalon pour y poser le petit doigt ?
Cette année, la rentrée est aussi curieuse ou divertissante à
certains égards, car plutôt que de régler les problèmes ou s'efforcer de le faire, François Hollande
préfère promettre allégrement au peuple, pour faire rêver les esprits faibles. A-t-on perdu la tête au point de laisser penser que le
Gouvernement n'est pas là pour gouverner mais pour enchainer les promesses d'un temps meilleur ? De toute façon, cela n’a
aucun sens de faire miroiter une baisse d’impôt quand les mêmes acteurs ont
contribué à les faire exploser durant les années précédentes. Personne n’a
envie de rire face à des contradictions permanentes.
C’est la même méthode avec le chômage : pour peu qu’il
y ait une baisse, même légère, en 2016 (quelques dizaines de milliers de chômeurs en
moins sur l’année), le parti socialiste essaiera alors de faire oublier les
500.000 chômeurs supplémentaires depuis l’élection de François Hollande. Il faut vraiment
prendre les gens pour… ce qu’ils ne sont pas.
Cette posture politique manque de consistance. L’audace de François
Hollande n’est en fait qu’un funeste pari, mais on ne joue pas avec la France comme
on mise au casino ou sur un cheval.
L’acharnement de Manuel Valls conduit à l’enlisement du pays ; Il n’est certainement pas le sauveur de la France (comme il se voit)... et même
pas celui du Parti Socialiste divisé et en déroute électorale.
Mais plus graves encore sont les reculades sur les
principales valeurs au cœur de notre société. Ce sont en réalité des
renoncements. Et de cela, il faudra un immense courage pour se relever,
bien plus que pour l’économie ou la croissance.
Non, à bien y réfléchir, la rentrée politique s’annonce lamentable.