28/08/2014

Vétusté de la prison de Saintes

En tant qu’ancien candidat UMP aux élections législatives de 2012 face à la socialiste Catherine Quéré, je voudrais réagir à la situation désastreuse de la prison de Saintes et m’étonner de la réponse apportée par notre actuelle Députée dans le journal Sud Ouest.

Si bien entendu je ne peux que déplorer la vétusté de cette prison et la situation des détenus, il faut rappeler que c’est bien la gauche au pouvoir qui a stoppé le projet de construction d’un nouveau centre pénitentiaire à Fontenet près de Saint-Jean d’Angély, voire à Saintes comme d’autres élus le proposaient. C’est pourtant la seule bonne solution à ce problème. De surcroît, cela relancerait l’économie nationale via un projet d’investissement en apportant des chantiers aux entreprises.
Dans ces conditions, les travaux réalisés dans cette prison vieillissante, loin des normes actuelles, ne sont qu’un « pansement sur une jambe de bois ». Et la situation ne peut que s’aggraver au fil des années. Ces 500.000 € de travaux seront en quelque sorte gaspillés dans la mesure où il ne peut s’agir que d’une solution de court terme.
Je m’étonne aussi que les demandes des gardiens en vue de mieux assurer la sécurité de l’établissement et la lutte contre les trafics à l’intérieur de la prison passent après les revendications des détenus.
Enfin, quand on découvre que Catherine Quéré offre des télévisions aux détenus profitant de l’argent public issu de sa réserve parlementaire, je dois bien dire que je tombe des nues, et pas par simple démagogie. Car cela interpelle sur l’utilisation de cette réserve parlementaire dont l’utilisation est purement discrétionnaire, librement pour chaque Député. A titre personnel, je suis favorable à sa suppression. Cela ferait économiser 90 millions d’euros par an à l’Assemblée Nationale et 60 millions d’euros au Sénat. Dans le contexte actuel où il est nécessaire de trouver des économies, je pense qu’il s’agit là d’une mesure inévitable même si les Parlementaires actuels, de tout bord politique, n’y sont pas trop favorables…

21/08/2014

L'impossible équation du Président Hollande

L'équation financière est certainement la plus difficile à résoudre. Notre pays est dans une situation critique, personne ne le conteste (mis à part, peut-être, François Hollande lui-même qui le 14 juillet encore entrevoyait une belle et franche reprise économique). Sans être économiste de haut vol, il apparaît à tout citoyen de bon sens que le chômage ne peut diminuer avec une croissance atone, et pourtant le Président Hollande avait gaiement prédit sa baisse pour la fin de l'année 2013. Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel, pensait-il ! L'endettement de la France vient de franchir la somme inimaginable de 2000 milliards d'euros. Bref, tous les voyants sont au rouge, et malheureusement pour longtemps encore...

L'équation politique, elle, est inextricable. François Hollande est pris en tenaille entre la gauche de la gauche, les frondeurs et les syndicats, et une droite certes encore malade. Le Front National profite habilement de ces errements et de la médiocrité générale. Les camps retranchés s'opposent, et l'ennemi à combattre est aussi souvent dans son propre camp. Avons-nous encore en France des hommes ou des femmes politiques uniquement motivés par l'intérêt général, par l'intérêt supérieur du pays ?

L'équation personnelle de François Hollande n'a pas d'asymptote, les chiffres vont toujours plus bas. Plus bas historique dans les sondages. Les coups les plus bas aussi, comme le coup par derrière de Cécile Duflot qui le qualifie de "Président de personne". Ou encore le coup au foie de Martine Aubry qui aurait affirmé que le problème de la France est François Hollande lui-même. Le discrédit, lui, est à son maximum.

Enfin, l'équation morale est la plus incompréhensible. Pourquoi, au lieu d'affronter en face les difficultés de notre pays, François Hollande repousse-t-il tantôt la responsabilité sur Nicolas Sarkozy tantôt sur l'Europe avec Angela Markel en tête de turc ? Rien n'est de sa faute, finalement, même son arrivée au pouvoir... Un Président élu par défaut. Mais il faut s'y habituer, car les français votent aujourd'hui davantage contre quelqu'un que pour quelqu'un.

Triste destin d'une vieille démocratie qui s'effondre sur elle-même ? Hors de question de renoncer...