21/08/2014

L'impossible équation du Président Hollande

L'équation financière est certainement la plus difficile à résoudre. Notre pays est dans une situation critique, personne ne le conteste (mis à part, peut-être, François Hollande lui-même qui le 14 juillet encore entrevoyait une belle et franche reprise économique). Sans être économiste de haut vol, il apparaît à tout citoyen de bon sens que le chômage ne peut diminuer avec une croissance atone, et pourtant le Président Hollande avait gaiement prédit sa baisse pour la fin de l'année 2013. Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel, pensait-il ! L'endettement de la France vient de franchir la somme inimaginable de 2000 milliards d'euros. Bref, tous les voyants sont au rouge, et malheureusement pour longtemps encore...

L'équation politique, elle, est inextricable. François Hollande est pris en tenaille entre la gauche de la gauche, les frondeurs et les syndicats, et une droite certes encore malade. Le Front National profite habilement de ces errements et de la médiocrité générale. Les camps retranchés s'opposent, et l'ennemi à combattre est aussi souvent dans son propre camp. Avons-nous encore en France des hommes ou des femmes politiques uniquement motivés par l'intérêt général, par l'intérêt supérieur du pays ?

L'équation personnelle de François Hollande n'a pas d'asymptote, les chiffres vont toujours plus bas. Plus bas historique dans les sondages. Les coups les plus bas aussi, comme le coup par derrière de Cécile Duflot qui le qualifie de "Président de personne". Ou encore le coup au foie de Martine Aubry qui aurait affirmé que le problème de la France est François Hollande lui-même. Le discrédit, lui, est à son maximum.

Enfin, l'équation morale est la plus incompréhensible. Pourquoi, au lieu d'affronter en face les difficultés de notre pays, François Hollande repousse-t-il tantôt la responsabilité sur Nicolas Sarkozy tantôt sur l'Europe avec Angela Markel en tête de turc ? Rien n'est de sa faute, finalement, même son arrivée au pouvoir... Un Président élu par défaut. Mais il faut s'y habituer, car les français votent aujourd'hui davantage contre quelqu'un que pour quelqu'un.

Triste destin d'une vieille démocratie qui s'effondre sur elle-même ? Hors de question de renoncer...

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