31/10/2013

Catherine Quéré n’est pas suivie par le gouvernement (issu de sa propre majorité…)

Durant son premier mandat de Députée entre 2007 et 2012, Catherine Quéré répétait qu’il lui était difficile d’obtenir des résultats tangibles compte tenu du fait qu’elle n’appartenait pas à la majorité gouvernementale. En juin 2012, Catherine Quéré en a même fait un argument de campagne, invoquant la nécessité de donner une majorité claire au Président de la République et en soulignant l’utilité d’avoir un député de la majorité pour encore mieux valoriser notre circonscription. Un an et demi après sa réélection, on peut donc envisager un premier bilan, car elle dispose cette fois-ci de toutes les cartes pour mener une action efficace. Comme à son habitude, Madame Quéré va certainement évoquer mon agressivité pour éviter de se justifier sur le fond ; aussi je voudrais soulever les questions suivantes, sans aucune outrance mais de la façon la plus factuelle possible, dans le seul objectif de faire vivre le débat démocratique.

Tout d’abord au niveau local, on peut s’interroger sur :

-    son efficacité politique pour contrer la délocalisation du Crédit Agricole à La Rochelle, alors qu’elle en avait appelé à l’intervention de certains Ministres du Gouvernement Ayrault (mais force est de constater qu’il ne s’est rien passé),
-         le devenir de la base aérienne de Paban, où 40 emplois ont déjà été supprimés,
-    la remise en cause du projet de prison à Fontenet, dont les premiers coups de pioche ne seront certainement pas donnés durant cette mandature, surtout tant que Madame Taubira sera Garde des Sceaux,
-         la circulation du TGV à Saint-Jean d’Angély, qui passera en fait par Cognac, et ceci contre l’avis publiquement annoncé de Madame Quéré,
-        les pertes d’emploi et les liquidations d’entreprise, que ce soit à Saintes ou Saint-Jean d’Angély, sans pouvoir y faire la moindre chose.


Ensuite, au niveau national :

Au niveau national, au lendemain de l’élection de François Hollande, Catherine Quéré s’est présentée comme le garant d’une de ses promesses de campagne : la baisse, voire la suppression, de la taxe (TCSA) sur les contrats santé appelés « responsables » qui avait été doublée lors du précédent quinquennat. La hausse de cette taxe avait en effet été répercutée sur les cotisations des assurés. Mais, en réalité, l’actuel gouvernement n’est pas prêt à revenir là-dessus. Au contraire, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2014, un amendement a été adopté, afin d’augmenter cette même taxe sur les contrats de complémentaire santé non responsables, passant le taux de 9 % à 14 %. C’est donc bien l’effet inverse qui a été obtenu… De plus, les Députés sont appelés à voter la suppression de l'exonération fiscale de la cotisation employeur aux contrats collectifs de complémentaire santé. Pour faire simple, cette disposition va augmenter l'impôt sur le revenu des salariés bénéficiant d'un contrat santé dans leur entreprise.

En réalité, Catherine Quéré n’a aucun scrupule pour voter les augmentations d’impôts, de prélèvement et de charges qui pénalisent les classes moyennes et tous les français. Nous entendons certains Députés de la majorité socialiste avoir le courage de dénoncer certaines mesures jugées injustes. Mais Madame Quéré reste « droit dans ses bottes » et apporte un soutien sans faille au Président de la République comme elle l’écrit elle-même sur son site Internet à l’occasion de sa dernière intervention télévisée. A l’entendre, tout est parfait !

Enfin, au niveau de l’éthique politique :

L’implication de Catherine Quéré dans le débat politique local à Saintes a fait couler beaucoup d’encre et de salive ces dernières semaines. En effet, afin de peser dans le débat des primaires socialistes et de faire élire son assistant parlementaire à la Mairie, elle s’est inscrite avec ses amis sur les listes électorales à Saintes. Cela mérite d’être souligné, de façon factuelle, surtout quand son mari est déjà Conseiller général de Saintes et également son collaborateur parlementaire. C’est une drôle de manière de concevoir l’action politique. Je tiens tout de suite à préciser que Madame Quéré n’est pas la seule à pratiquer de la sorte, mais n’est-il pas temps de moderniser les pratiques politiques ? En tout cas, il semble que c’est ce qu’exigent les citoyens dans cette période de crise économique, mais aussi politique et morale.

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