17/10/2010

Pour une dynamique économique, respectueuse de tous

Au moment où le passage en Communauté d'agglomération est envisagé, notre rôle en tant qu'élus est de tracer un horizon ambitieux pour notre territoire. Sinon quel intérêt à réunir autour de la Ville un nombre encore plus grand de communes saintongeaises ? En effet, le projet ne saurait se résumer à la seule idée d'une collectivité plus étendue, aux compétences toujours plus élargies.
Avant toute chose, il convient donc de se poser les questions suivantes : quel mode de développement voulons-nous ? Quel équilibre territorial recherchons-nous ? Quelle place voulons-nous donner à l'économie, au social et à l'environnement dans les politiques locales ? Bref, quel rôle la collectivité doit-elle jouer pour répondre aux enjeux du développement durable ? Et surtout, il convient d’y apporter des réponses concrètes, d’afficher des priorités...

La majorité municipale, en prônant une ville "apaisée" et en se réfugiant derrière une vision essentiellement prospective du développement urbain (projet du quartier Saint Louis achevé dans plus de 20 ans, frein à l'urbanisation, etc.), nous paraît oublier une réalité profonde : la "compétition territoriale". Pour être attractive aux yeux des entreprises qui cherchent à s'installer, la ville doit être en mesure de proposer des équipements adaptés, des aides ainsi que des services efficaces et enfin, plus que tout, l'envie ! Il faudrait se mobiliser bien davantage pour donner réellement envie aux entreprises de s'installer autour de Saintes, plutôt qu'ailleurs.
Tout le contraire du repli sur soi que nous ressentons aujourd’hui... peut-être la raison pour laquelle Saintes souffre en comparaison de villes de taille équivalente qui tirent visiblement mieux leur épingle du jeu, et pourtant sans avoir notre potentiel. A écouter M. le Maire et sa majorité, comme si nous les Saintongeais étions condamnés au recul démographique et à la hausse du chômage, nous en oublierions presque les atouts majeurs dont nous disposons : notre positionnement géographique entre le littoral et le pays, entre le nord et le sud, nos axes routiers et ferroviaires, nos commerces, notre renommée culturelle et touristique, sans oublier notre vitrine humaine, celle d'une cité à la qualité de vie appréciée par tous.
Et s'il le faut, voici un nouvel exemple qui fait probablement renoncer nombreux porteurs de projet à venir dans la région de Saintes : les hésitations de M. Rouger à faire participer la ville aux travaux ferroviaires prévus pour le TGV, et qui contribueraient pourtant à diminuer les temps de trajet à destination de Saintes. Que cette frilosité est révélatrice de l'immobilisme ambiant... La ville, soi-disant, n'aurait plus d'argent pour cela ; néanmoins, dans le même temps, elle n’hésite pas à investir plus de 3 millions d'euros pour un quartier flambant neuf réservé aux gens du voyage... Une question de priorités, nous direz-vous !
Pour nous, au contraire, le projet d'agglomération doit avoir une ligne directrice axée sur le développement économique et l’aménagement d’infrastructures nouvelles, dans la perspective de créer des emplois et de conserver ici nos jeunes actifs. Il nous semble indispensable de s’appuyer sur nos filières traditionnelles comme le tourisme, l'agriculture et la mécanique-métallurgie, mais aussi de développer les industries "vertes" : énergie solaire, biomasse bois et l'éco-construction notamment. En synthèse, il s'agit d'impulser un aménagement territorial à vocation résolument économique, et bien entendu respectueux de nos ressources et de notre environnement.
Espérons que nos communes voisines sauront faire bouger la majorité municipale… La solidarité entre les communes sur le volet économique, via l’instauration de la taxe professionnelle unique sur le territoire élargi, va en effet modifier la donne. En tout cas, pour ce qui nous concerne, nous sommes prêts à travailler avec toutes les communes qui souhaitent s’associer à Saintes dans cette perspective de développement, mais M. Rouger a refusé de nous associer aux décisions communautaires. Malgré nos demandes répétées, aucun de nos élus n’y siège alors que plus d’un tiers de vos voix s’est exprimé pour notre liste en 2008 !

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