19/09/2012

Un avenir pour les écoles du centre-ville de Saintes ?

Le sort de la maternelle des Jacobins sera scellé après 2014, m'a-t-il été répondu en substance par le maire Jean Rouger et son adjointe Martine Tiberj en charge des affaires scolaires. En effet, lors du Conseil municipal du 17 septembre, et suite à la sollicitation de parents d'élèves inquiets après des propos une nouvelle fois ambigüs de la part des élus de la majorité municipale, j'ai eu le tort de poser une question concrète sur l'avenir des écoles du centre-ville. Le maire m'a répondu qu'il s'agissait là d'une "question vicieuse", comme si il était tabou de demander au grand jour des éclaircissements sur des préoccupations légitimes des habitants.

Donc on repousse la décision après 2014, c'est reculer pour mieux sauter si je puis me permettre cette expression. En soi, cela indique bien que cette équipe municipale a l'intention de fermer cette école (tout comme pour Eugène Pelletan cette année déjà) mais qu'elle ne peut le faire avant les prochaines élections municipales. Après Eugène Pelletan, cela ferait trop, "politiquement parlant", pour une équipe qui prétend faire sa priorité de ce sujet important de l'éducation, de l'enfance et de la jeunesse. Et puis, après 2014, les enfants aujourd'hui scolarisés auront grandi et rejoint une autre école (école primaire) : ainsi les parents d'élèves seront rassurés par cette échéance lointaine puisqu'ils ne seront pas concernés par cette fermeture pour leur propre progéniture...

Cette municipalité oublie que beaucoup de parents pensent encore aux autres, au "collectif", et que les habitants considèrent qu’un centre-ville sans école est un centre-ville moribond, peu importe que leurs enfants soient ou non directement concernés. Une école participe au dynamisme d'un quartier, une école est une chance, c'est la vie tout simplement.

Par ailleurs, j'estime que créer des énormes groupes scolaires en périphérie des villes est une fausse bonne idée : on concentre les moyens certes mais on concentre les problèmes aussi. Contrairement à ce que dit Mme Tiberj il y a une vraie mixité dans les écoles du centre ville, et compte tenu des effectifs peu importants de ces écoles, on voit et on gère mieux les soucis du quotidien.

Parfois, comme le pense une très grande partie de la population, je me dis que le cynisme et la mauvaise foi sont bien l'apanage de certains élus... J'espère m'en protéger très longtemps, et tant pis si je ne suis pas élu au prix de travestir mes convictions.

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