08/03/2014

Nouvelle baisse des dotations de l'Etat

La pression fiscale, sur les revenus des ménages et sur le résultat des entreprises, est devenue tellement prégnante au niveau national que le gouvernement n'osera certainement plus y toucher d'ici à 2017.

Pour autant, un mécanisme détourné est en marche afin d'augmenter la fiscalité, cette fois-ci au niveau local. En fait, l'Etat a décidé de diminuer ses concours financiers aux collectivités locales, ce qui entrainera nécessairement une hausse des impôts locaux dans certaines villes.

En effet, les ressources de fonctionnement des communes s'organisent autour de 2 grandes masses :
- la première provient des dotations de l'Etat (DGF, FNPIC, DSU, etc.)
- la deuxième provient de la fiscalité locale (taxe foncière, taxe d'habitation, cotisation foncière des entreprises, etc.)

Alors qu'une diminution de 1,5 milliards d'euros est actée pour 2014 et qu'il est prévu une baisse supplémentaire de 1,5 milliards d'euros en 2015, le gouvernement réfléchirait à diminuer ses dotations aux collectivités locales de 10 milliards d'euros d'ici à 2017.

Pour les nouveaux élus, la seule marge de manœuvre restera alors la baisse des dépenses de fonctionnement et donc de personnels, pour compenser cette forte baisse des recettes. On peut toutefois s'interroger sur la responsabilité des maires sortants, la plupart socialistes suite à la vague rose de 2008, qui ont multiplié les embauches de personnels dans les 6 dernières années.

A Saintes, Jean Rouger déclare haut et fort avoir maintenu les effectifs de la ville, sans augmentation. C'est vrai, mais il oublie juste de préciser que 120 agents ont été transférés de la ville à la Communauté d'Agglomération suite au transfert de la compétence scolaire.

Et puis à Saintes, Jean Rouger a déjà fait le "job" sur les impôts : hausse de 3% des taxes en 2009, puis hausse de 17% sur la taxe d'habitation en 2010, nous classant comme la commune la plus chère du département sur ce critère.

Ne nous trompons pas, les élections municipales cachent un enjeu majeur pour les Saintais : celui de la gestion financière de la commune qui a vu sa dette s'envoler de 50 % en 4 ans (encours de dette de 21 millions fin 2010, et prévu à 31 millions au budget voté pour la fin 2014).

Le temps des idéaux est fini : le pragmatisme appelle à voter pour une équipe compétente en la matière. En tout cas, nous en faisons un réel objectif...

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