23/06/2014

Suppression de la réserve parlementaire

Je ne participerai pas au débat nauséabond sur les indemnités des élus : quand leur montant est raisonnable (ce qui n'est certes pas toujours le cas...), elles sont justifiées par le temps passé souvent au détriment de la carrière professionnelle et de la vie familiale, ainsi que par les déplacements pour se rendre aux réunions. Tout travail mérite salaire, les choses sont claires.

Une économie me parait plus réaliste, c'est la suppression de la réserve parlementaire. Attribuer des subventions à discrétion relève du plus pur clientélisme. En effet, les choix de distribution se font dans la plus grande opacité, même si les sommes sont publiées a posteriori.

Et ce d'autant que cet argent est distribué au sein-même de la circonscription électorale. En moyenne 130.000 € par député et par an : il y a donc de surcroît une réelle inégalité électorale entre un député sortant et les autres candidats. En effet, durant les années de son mandat, le député sortant a pu tranquillement octroyer des subventions ce qui lui a permis de tisser ou de consolider certaines relations. "La banque des faveurs" écrivait Milan Kundera.

D'un montant total de 90 millions d'euros en 2013, la suppression de la réserve parlementaire représenterait une somme importante à apporter à la nécessaire réduction du train de vie de l'Etat.

Une telle évidence se confronte pourtant à la volonté des députés et  des sénateurs, et ceux qui osent porter ce propos à l'Assemblée ou au Sénat trouvent bien peu de soutien...

Cette mesure est directement génératrice d'économies, simple à mettre en œuvre, et évidente, non ?

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